MAYELE : PAR JACQUES BAEKE

Théo à droite, imagina le personnage, le baptisa "MAYELE" et relata ses premières mésaventures.

Paul, à gauche, lui donna son apparence et l'immortalisa par son crayon

 

Quel dessinateur de bandes dessinées résisterait à créer un jour, un petit personnage bien a lui, appelé si possible à devenir célèbre, et qui bien souvent serait on peu son alter ego. Nous avons connu "Zig et Puce" d'Alain Saint-Ogan, "Bécassine" d'Emile Pinchon, plus près de nous "Spirou" par Rob-Vel, Hergé qui créa un certain "tintin" "Gaston la Gaffe" par Franquin et last but not least "Astérix le Gaulois" par Goscinny et Uderzo.

Au Congo, ce petit héros est noir. II se veut très débrouillard, a des idées géniales et des solutions à tout, mais pas toujours éfficaces. Il se nomme "Mayele", ce qui signifie rusé ou malin. Mayele vit le jour en avril 1965, mais Mayele devient « le » Mayele quelques mois plus tard, le mois de septembre 1965 dans "Mwana Shaba Junior, un journal pour les jeunes, édité par l'Union Miniere du Haut-Katanga, le premier « Mwana Shaba » sortait en septembre 1964.

LE PREMIER "MWANA SHABA JUNIOR" DE SEPTEMBRE 1964

 

LA PREMIERE FOIS QU'ON PARLE DE "MAYELE" - AVRIL 1965

 

JUILLET 1965 - "MAYELE" ETAIT DEJA LÀ

 

ON PREPARAIT "MAYELE" POUR SA SORTIE - AOUT 1965


Comme "Astérix" il eût deux papas. L'un, son père spirituel, est Theo Roosen, qui imagina le personnage, lui trouva un nom et écrivit ses mésaventures ; l'autre est Paul Baeke qui lui donna un visage et l'immortalisa par le dessin.

Une vingtaine de planches parurent jusqu'en fin 1966, date à laquelle nos deux collègues furent victimes de la nationalisation, au 1er janvier 1967, de leur société. Theo Roosen était près de la fin de sa carrière et Paul Baeke malencontreusement en congé fin de terme. Ils ne revinrent plus au Katanga ni l’un, ni I'autre. Mais c'était sans compter avec les petits lecteurs du journal, qui réclamèrent eux, leur héros à cor et à cris.

A partir de la Belgique, Paul Baeke, contacté, reprit le crayon et "Mayele" reparut, et jusqu'en octobre 1992 à notre connaissance. Le personnage vécut donc environ 27 ans. Et à raison de vingt-quatre mésaventures par année ?

Quelques planches (sept) furent irrémédiablement perdues, notamment dans "Echec aux Espions". On les rechercha longtemps, en vain. Pour diverses raisons, il y eût quelquefois des interruptions dans la parution du journal, ce qui fit que les dessins s'accumulèrent et que la dernière planche dessinée n'a pas été nécessairement la dernière à paraître.

Entretemps, an Katanga, la bande dessinée avait trouvé des adeptes. Plusieurs dessinateurs zaïrois, dont le coup de crayon n'était pas mauvais du tout, apparurent et vinrent soumettre leurs créations.

Les frères Berquin qui par zaïrianisation devinrent les frères Chenge , formèrent eux aussi quelques dessinateurs, a côté de leur personnel des ateliers de menuiserie, de la sculpture sur bois on sur cuivre.

PREMIERE VRAIE HISTOIRE DE "MAYELE" - 15 SEPTEMBRE 1965

 

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