LES FÊTES DE LA FEDERUM

1948

 

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Nous voici arrivés au samedi après-midi.

Comme chaque année, le tournoi de football clôture le programme sportif des fêtes ; l'énervement est à son comble, c'est la fièvre des grandes émotions.

Le Ramblers, champion du Katanga 1948, série A, par sa victoire écrasante contre Lubumbashi Sports (5-0) du 28 juin dernier, est le grand favori.

Dès 14 heures, la foule s'achemine vers le terrain ex c'est devant une tribune déjà sérieusement garnie que débute, à IS heures précises, le premier match.

Partout des discussions animées, des pronostics variés, des paris de toutes sortes. En lever de rideau, a lieu le match Kipushi - Kolwezi pour la coupe Union Minière.

SECTEUR NORD : RAMBLERS F.C.

SECTEUR SUD : LUBUMBASHI SPORT

 

COUPE UNION MINIÈRE

Cercle Sportif de Kipushi 2 – Manika Sports 0

Dirigée par l'arbitre, M. Raschaert, cette compétition prend immédiatement un intérêt spectaculaire inattendu.

A la septième minute de jeu, un arrière de Kolwezi ouvre le score contre son équipe. Stimulés par ce but chanceux, les«. Kipushiens » se démènent comme des diables et, malgré la courageuse défense de Manika, augmentent rapidement leur avance par Reygel.

Kolwezi réagit énergiquement et impose son jeu, mais les hommes de l'Ouest manquent de « finish » et, malgré leur courage, ils ne parviennent pas à diminuer leur retard.

Pour la deuxième fois, Kipushi remporte la coupe Union Minière. Le score parait forcé, Manika méritait le draw.

 

 

TROPHÉE PRÉSIDENT JADOT

Lubumbashi-Sports 6 – Ramblers Club 2

Debout 2me à partir de la gauche : Fernando Amaral

SECTEUR NORD : MANIKA F.C.

SECTEUR SUD : C.S. KIPUSHI

C'est devant des tribunes archicombles que l'arbitre, M. Cornet, assisté des « linesmen » MM. Parent et Gantier, aligne les équipes au grand complet.

Lubumbashi gagne le toss et M. Robiliart donne le traditionnel coup d'envoi. Comme une trombe,
le trio du centre du Ramblers dévale à travers les lignes de Lubumbashi et, à la dixième seconde de jeu, un shot éclair de Josten s'écrase sur !a latte transversale.

Les champions paraissent décidés à déployer leur tactique des grands jours. Lubumbashi sent le danger, s'organise, part à l'attaque. Le jeu se déplace avec une rapidité étonnante. Tour à tour, les défenses interviennent.

Tout à coup, sur une descente de Lubumbashi, coup de sifflet ! Faute contre Veys : penalty... Henriet le convertit : 1-0 pour Lubumbashi. On joue depuis 4 minutes.

Le jeu reprend aussi rapide et décidé ; sur centre de Josten à la 9e minute, Demiddeleer reprend de volée et égalise magistralement. Quelques minutes après, Genyn trompe une deuxième fois la défense de Lubumbashi et tire au but ; Lowie, bien placé, se baisse, croyant la balle dehors.

C'est la rage au coeur qu'il doit la ramasser dans ses filets ; le Ramblers mène par 2 à I .

Le jeu est dur, mais agréable à suivre, les attaques se succèdent de part et d'autre. Sur une descente de Lubumbashi, Paescken lâche le ballon, Plumat, qui a suivi, le place dans les flets, hélas trop tard ! L'arbitre avait sifflé... par inadvertance.

Mais ce n'est que partie remise, quelques minutes après, sur corner, Bernard égalise. La lutte continue, acharnée et rapide, mais le repos est sifflé sur ce score inchangé : 2-2.

Dès la reprise, Lubumbashi attaque à fond et, ô surprise ! prend la direction du jeu.

Le Ramblers est en difficulté. Successivement par Pietrons, Plumat et Pietrons, puis Collard, Lubumbashi prend l'avance, tandis que les efforts du Ramblers restent sans succès.

Et c'est sur ce score de 6-2 que la fin est sifflée, laissant une victoire méritée à Lubumbashi qui aura, pour une nouvelle année, la garde du trophée Jadot qu'il détient depuis 1941.

Dans la foule qui s'écoule lentement, une voiture présidentielle lourdement chargée, lance aux échos tout le long de la route, le V de la victoire, tandis qu'une petite fille de huit ans, oubliée dans la tribune, se confie, en pleurant, à la garde du commissaire de service.


A. LAMBOTTE.


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